Les serments les plus solides ne sont que paille au feu du sang. [Ft. Theophile]

Les serments les plus solides ne sont que paille au feu du sang.

- it’s the thrill of the fight

24 novembre

theophile & kaliska

rp en cours

météo et heure du rp : le soleil est au zénith, car il est pas plus tard que midi. Il fait beau, les rayons de l’astre réussissant à percer ici et là la fine couche de nuage.
résumé du rp : Kaliska reçoit un appel des parents de Theophile lui demande de le surveiller pour un certain temps. Elle accepte et accueille le jeune homme.

J’ai un cinquième sens.

Je sais dire s'il va pleuvoir juste en touchant mes seins. Enfin ça marche surtout quand il pleut déjà...

Le glaçon baignait euphoriquement dans sa mer de vodka, s’échouant de temps en temps violemment contre les rebords durs et transparents du verre qui le contenait. Une main délicate le tenait fébrilement, tremblant doucement. Péniblement, ses doigts réussissent à porter le contenant jusqu’aux lèvres de la jeune femme que tu étais, et tu ne bus qu’une gorgée avant de le reposer. Une goutte resta un instant sur ses lèvres, rapidement engloutie d’un langoureux coup de langue. Te levant de ton confortable sofa, tu déambulas dans ta demeure jusqu’à arriver devant le miroir. Un œil critique s’affaissa alors sur ta silhouette, et tu remarquas une mèche folle, que tu rangeas rapidement.

Un soupir s’échappa alors de ses geôlières. Bientôt, cet endroit ne serait plus aussi vide. Partagée entre le dégoût et l’excitation, tu ne savais pas si avoir accepté de céder face aux supplications d’une connaissance avait été une si bonne idée. Mais le mal était fait. Il arriverait d’ici une minute ou deux et, alors, tu sauras. Fermant les yeux, tu rassemblas le courage suffisant pour survivre à cette étape de ta vie. Tu avais vu pire. Tu avais vécu de plus horribles expériences. Ce n’était donc pas un adolescent turbulent qui allait te détruire. Et pourtant, tu ne pouvais chasser cet arrière-goût de peur qui hantait ton palais, qui habitait ton échine, qui pourrissait ton estomac. Tout allait changer. Devrais-tu vivre différemment? Probablement. Tu ne pouvais plus te laisser aller.

Des pas rapides te ramenèrent vers le salon, où tu pus finir la dernière gorgée de ta boisson. Puis, tenant précairement ce récipient à l’aide de seulement deux doigts, tu te dirigeas vers la cuisine et le déposa sur le comptoir, jugeant que la bonne finirait par le nettoyer. D’ailleurs, où était-elle? Te précipitant vers l’escalier, tu hurlas son prénom, quelque peu irritée par le silence. Rien. Tu étais sur le point de pester face à son insolence lorsque tu te rendis compte qu’elle avait pris un jour de congé.

Secouant la tête, tu entras dans une immense pièce. Elle avait probablement été construite pour être le salon principal. Le plafond était si haut qu’il était constitué des deux premiers étages de la demeure. Un immense chandelier pendait de celui-ci en occupant une bonne partie de la salle. Il avait été fait sur-mesure, de façon à ce que les cristaux avaient été remplacés par des petites demeures pour oiseaux. D’ailleurs, cet endroit était entièrement destiné à ces animaux majestueux.

Tu leur vouais une véritable passion. Pour toi, ils représentaient la liberté à l’état pur. Et c’est pour ça qu’un ingénieux mécanisme leur permettait de sortir dans les rues de Londres dès qu’ils le désiraient. Et jamais ils ne restaient très longtemps chez toi, à moins qu’ils le désirent. Tu hébergeais en réalité surtout des oiseaux blessés ou qui ne pouvaient vivre à l’état sauvage. Une fois soignés ou rééduqués, tu voyageais avec eux jusqu’à leur habitat naturel, et leur offrait à nouveau leur liberté. Cependant, certains étaient venus te retrouver dans ta chambre d’hôtel, si bien que tu avais accepté sans dissimuler ta joie de les garder avec toi, faisant tout pour qu’ils s’y sentent chez eux. D’ailleurs, les espèces aviaires n’étaient pas les seuls organismes à peupler cet espace. De nombreuses plantes poussaient afin de donner un aspect plus sauvage à cet endroit. Une vraie fortune avait été investie dans ce jardin d’intérieur.

-Kaliska.

Tu tournas la tête pour observer le perroquet perché sur une branche, qui te regardait de ses deux yeux curieux. Tu lui souris, et jetas un nouveau regard dans la pièce, avant de refermer la porte. Tu venais tout juste de décider de ne pas laisser ton prochain locataire détruire cet endroit. C’était tout bonnement hors de question.

Le son cristallin de la sonnette retentit, te tirant ainsi de tes pensées. Secouant vivement la tête, comme si tu tentais de te réveiller, tu te dirigeas vers l’entrée de ta maison à l’intérieur même de Londres. On sonna à nouveau, visiblement pressé. Tu masquas ta frustration sous un sourire poli, si bien qu’il était impossible de discerner ce sentiment négatif sur ton visage. Alors, tu ouvris la porte.

Trois personnes se tenaient devant toi. Tu saluas poliment les deux adultes, avant de retourner ton attention sur l’adolescent du milieu, celui qui vivra pour un certain temps chez toi. Et, un instant, tu vis en lui ton défunt mari, et compris que tout ce qu’on t’avait dit était vrai. Intérieurement, tu eus envie de le gifler. Car, s’il connaissait l’identité de son frère, alors il réclamerait probablement ce que tu pensais être légalement tien. Tu ne souhaitais pas partager ce maigre lien qui t’unissais avec celui qui t’avait tant offert. Égoïste? Probablement. Mais il fallait aussi comprendre que tu t’étais battue bec et ongle toute ta vie pour arriver là où tu en étais, et il était hors de question de céder tout ça à un… gamin. Heureusement, ton visage ne laissait transparaitre aucun signe de ta bataille intérieure, si bien qu’il était impossible de voir le dégoût qui venait de parcourir ton maigre corps. Et, consciente du silence qui s’était imposé, tu t’entendis dire :

-Bonjour, Theophile. Je suis enchantée de faire ta connaissance.

Tu lui offris un sourire, avant d’inviter tout ce monde à entrer, par pur politesse. Car, en réalité, tu souhaitais que les parents partent. Et, pourquoi pas, qu’ils amènent avec eux leur progéniture. Sauf que tu te disais aussi qu’il pourrait être bon d’avoir quelqu’un chez toi, ne serait-ce que pour quelques jours… Ou plus, d’ailleurs, car tu ne savais pas du tout combien de temps il allait rester.

-Comment vas-tu?

Theophile ∞ Kaliska

Je commençais à faire ma crise d'adolescence. Je refusais d'écouter mes parents et je répondais souvent à mon oncle et ma tante, insultant même ma cousine. Je séchais les cours, je faisais vraiment n'importe quoi, jusqu'à remettre ma future bourse pour St Andrews en danger. Mais je me m'en fichais. Je me fichais de tout. Je me posais trop de question sur pourquoi j'étais le seul brun de la famille. Ma grand mère disait que je ressemblais à mon grand père plus jeune. Peut être que j'avais un gène différent. Enfin je m'intéressais pas à la science pour le moment. J'avais juste envie de vivre comme un ado de mon âge et non devenir un abruti d'intello dont tout le monde se moquerait. J'avais envie aussi d'être populaire et je savais qu'être populaire et d'être premier de la classe ne faisaient pas bon ménage. Mes copains commençaient à me le faire comprendre en me traitant d'intello, de bouffon et d'autres noms qui commençaient à me faire bondir. J'avais envie d'être un garçon leader et non celui qui se faisaient taper dessus.

Mais aujourd'hui, j'étais à la maison avec ma cousine, je l'avais encore insulté et encore plus fort que jamais. Je l'avais tellement choqué qu'elle avait demandé à mes parents de rentrer. Quand elle eut raccroché, elle me demanda simplement d'aller faire ma valise. Furieux, je grommelais qu'elle pouvait aller se faire voir et je m'enfermais dans ma chambre. Je mis un meuble contre la porte pour empêcher les autres de rentrer. Une crise d'angoisse me prit aussitôt. Les larmes me montaient aux yeux et j'essayais de calmer mon coeur qui battait trop vite. Je commençais à avoir du mal à respirer. Faux rebelle bonsoir. Mes parents rentrèrent et ils essayèrent de venir dans ma chambre mais rien n'y faisait, je refusais de leur parler. Peut être parce que je n'avais pas mis la commode correctement, mais mon père réussit à rentrer en hurlant que ça suffisait, que c'était trop pour eux et que jamais ils ne réussiraient à finir de m'élever. Il me demanda d'un ton froid de faire ma valise et d'être prêt le plus vite possible.

Quelques instants plus tard et toujours d'un ton aussi froid que je ne connaissais pas à mon père, il me demanda d'aller dans la voiture et en silence. Je me retrouvais donc à l'arrière, sans rien comprendre. Ils s'installèrent quelques temps plus tard et je commençais à me dire qu'ils allaient m'envoyer en pension quelque part, loin de Londres. Pendant cinq minutes, j'ai bien cru que j'allais finir dans un pensionnat à l'ancienne hyper strict. Mais non, on se contentait de rouler sans aucune réponse à mes questions. On se retrouva alors devant une porte d'entrée dans un quartier de bourge. Je soupirais jusqu'à voir une inconnue ouvrir la porte. Alors là, j'aimerais comprendre. Parce que pour le moment, tout m'échappait. Qui était-elle?La détaillant du regard, je grommelais en guise de réponse :

"Vous me connaissez et pas moi? Vous êtes gourou d'une secte ou quoi?"

Non je n'allais pas m'excuser, j'étais prêt même à partir, et sans personne. J'étais furieux. Je fusillais mes parents du regards avant de les traiter d'idiots de croire ma cousine, cette fille stupide qui me déteste. Et surtout je finis par hurler pour demander ce qu'on faisais ici. Je m'en fichais bien de la fille qui devait me prendre pour un fou, je m'en fichais de tout. Je voulais juste des réponses.

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