Je me levais de mon lit, j’entendais mon frère hurler  dans la pièce d’à côté.  Je marchais le long du couloir qui me séparait de sa chambre, un petit sourire tout effrayé venait se glisser sur mes lèvres.  Je marchais tranquillement jusqu’à pousser la porte de sa chambre. Je le regardais se frapper au visage tout en gémissant de douleur et en pleurant. Je venais m’approcher de lui, j’y allais doucement, je ne voulais pas lui faire plus peur. Riaan.  Mon grand frère de quelques minutes. Mon jumeau. Pourtant nous sommes très différent, il me ressemble, on est identique physiquement, mais pas mentalement comme le dirais papa. Mon frère est autiste.  Je me glissais sur le sol, un léger sourire  glissant ma main dans la sienne, il me poussait  et me tapait à ce geste. Je ne le lâchais pas pour autant avant de le prendre dans mes bras.  Il me serra fort tout comme je le fis  rapidement alors que des pas venaient se faire entendre dans le couloir de cette villa.  J’embrassais sa joue tentant de le rassurer et d’être là, que pouvais-je faire d’autre ? Sa maladie ? Je la connaissais, du moins, je pensais la connaître, j’étais loin d’écouter les autres qui le critiquaient, le montraient du doigt  ou se moquaient de lui ! C’était mon frère et rien ne pouvait remplacer l’amour que je lui portais.  Après tout, il avait été mon premier  ami et il était toujours là, pourtant mon père tentait et réussissait à nous séparer.   Les cris et les pleurs s’étaient atténués, je me laissais glisser contre le mur avec lui me retrouvant allongé, j’étais fatigué, j’avais eu une grosse journée aujourd’hui avec mon père qui m’avait emmené avec lui dans son hôtel, enfin l’un d’eux.  Mon père possédait tout un groupe d’hôtel dont il avait hérité peu de temps après la de mon grand-père, il était le seul enfant.  Doucement, je finissais par m’endormir en sentant les battements de cœur de mon frère battre en rythme avec le mien.  Étrange ? C’était loin de l’être.  J’avais toujours fait ça, ma mère n’y voyait pas d’inconvénient tout au contraire de mon père, qui avait beaucoup de mal à regarder Riaan dans les yeux ou encore de s’occuper un tant soit peu de lui.  Ma mère était aimante, mais elle écoutait souvent mon père, malheureusement.   Car, j’allais faire mon entrée au collège, mais sans mon frère, ils avaient décidé de s’occuper de lui correctement en le mettant dans une école spécialisée, je n’aimais pas le fait d’être sans lui.  Depuis la maternelle, j’avais été avec lui, nous étions inséparables, ce qui me valait de temps à autre les moqueries des autres gamins, mais j’étais loin de m’en préoccuper. Quoi que je l’avais fait qu’une fois … je m’étais détourné de mon frère et je m’en étais tellement voulu que j’avais tenté de me faire du mal en me tapant tout comme lui.  J’avais compris ce jour-là, qu’il resterait l’une des personnes les plus importantes pour moi.

«  Tiaan dépêches toi ! »  J’étais dans ma chambre et mon frère venait de me rejoindre pour jouer  dans ma chambre. Il voulait faire un puzzle avec moi.  J’avais de plus en plus de mal à passer du temps avec lui. Non pas, car je ne le désirais pas, mais les cours ainsi que mes activités extra-scolaire ne m’aidait pas réellement à en avoir puis, à chaque fois que je me posais avec lui, mon père faisait comme exprès d’avoir besoin de moi ou de m’emmener quelque part. Pour le coup, quand il m’appela, je ne me levais pas restant face à mon frère à chercher des  morceaux correspondant au début du puzzle déjà bien entamé par mon frère.  «  Tiaan ton père t’attend ! » Je regardais ma mère qui se tenait dans l’encadrement de la porte de ma chambre.  Je secouais la tête en la regardant puis regardant mon frère. «   Je ne veux pas l’abandonner ! »  C’était le mot, il était parfait pour la situation !  Pendant le repas, il m’avait proposé de faire cette activité ensemble et la seconde après mon oui, mon père avait déjà rétorqué que je ne pourrais pas qu’il allait me prendre avec lui pour rendre visite à la concurrence. Alors, que pour le coup, je n’en avais totalement rien à faire.  «  Tiaan, tu sais que c’est important pour ton père, vous pourrez le faire après. » Je me levais j’étais en colère et mon frère le ressentait malgré que je ne le montrais pas ou ne disais rien ou autre.  Je soufflais doucement en posant mon regard très glacial dans celui de ma mère tout en grimaçant. «  On sait très bien que non je n’aurais pas le temps ! Avec mes devoirs, l’heure à laquelle je vais rentrer et le repas puis il sera au lit ! Alors, non ! »  Je déposais mes bras sur mon torse en les croisant alors que mon regard soutenait celui de ma mère.  Mon père arriva à cet instant ! « Jeune homme tu ne parles pas ainsi à ta mère et tu te dépêches de descendre pour qu’on y aille, il peut très bien jouer tous seul ! »   Je secouais la tête pour cette fois, je n’allais pas le lâcher, pas encore une fois, cela m’étais arrivé souvent par la faute de mon père qui faisait tout pour que je passe le moins de temps possible avec lui.  «   Non, tu n’as qu’à  y aller seul ou alors il vient avec nous ! » Je le regardais et j’étais loin de vouloir lâcher l’affaire pour le coup.  «   Tiaan, tu te dépêche sinon, je vais mettre ton frère là où il devrait être  en maison spécialisée ! »  Je secouais la tête un peu plus, j’allais répondre, réagir violemment alors que je ne pouvais rien dire bien trop peur qu’il ne disparaisse trop longtemps de ma vie. «   Maintenant Tiaan ! » Je regardais mon frère haussant les épaules, son regard me déchirait le cœur, alors que je prenais mes affaires le cœur serré. Mon père faisait tout pour cacher l’existence de mon frère jusqu’à dire qu’il n’avait pas deux fils, mais un.  Ce fût ce jour-là, que je rencontrais Manika la fille du plus gros concurrent de mon père.

J’étais au lycée maintenant.  J’avais de moins en moins de temps à consacrer à mon frère, mais le peu que j’avais je le lui donnais.  Manika et moi étions dans la même classe et je m’entendais plutôt bien avec elle au plus grand dam de mon père qui ne supportait pas cette idée.  Je pactisais avec l’ennemi … je ne la voyais pas comme une ennemie tout au contraire. Elle était devenue une confidente, il était difficile pour moi de parler de ma vie, tout comme elle, on avait du mal car nos pères étaient pareils, ils en demandaient bien trop à notre personne depuis notre tendre enfance.  Elle connaissait l’existence de  Riaan et l’avait déjà vu. Ce soir, j’étais loin d’imaginer que je découvrirais ce que mon père venait de faire, juste pour se venger. Se venger de moi.  De cette relation que j’avais avec la jeune  Lawrence.  Je rentrais avec hâte, car ce soir, j’allais pouvoir passer ma soirée avec mon frère.  J’entrais dans sa chambre et il n’était pas là. C’était la nurse qui s’occupait de lui qui était en train de ranger ses affaires à elle dans une valise qui m’expliqua.  Je descendais les marches en quatrième vitesse évitant de chuter, alors que je marchais par la suite en direction de son bureau. J’ouvrais la porte sans même  frapper, il avait horreur de ça, mais là j’en avais carrément rien à faire de ce qu’il pouvait bel et bien ressentir, à cet instant mon père n’était qu’un monstre pour moi. Un pitoyable monstre.  Je le regardais et il savait ce que je voulais vu qu’il demanda à son avocat de quitter la pièce. «  Qui puis-je pour toi ? »  Un petit sourire venait de naître sur son visage, ce sourire qui réservait à des personnes avec qui il était ironique. Il se foutait de ma gueule. «  Sors Riaan de cet endroit et vite ! » Je soufflais venant taper sur son bureau.  «   Non ! Tu n’avais qu’à pas ramener cette fille chez nous »  Je secouais la tête, limite, j’avais envie de le frapper, mais je me retenais. Ma mère venait de rentrer dans la pièce, peut-être qu’elle serait un soutien pour moi. Ses yeux étaient rougis sans doute par les pleurs.  «   Elle a plus de respect pour lui que  pour toi ! Tu n’as jamais pris une seule fois Riaan dans tes bras ! Maman dit quelques choses. »  Elle me regardait secouant la tête avec un regard désapprobateur.  «  Ça suffit ! Tu montes dans ta chambre ! Ton père a eu raison ! »  Je secouais la tête au bord des larmes. Je finissais par courir mais pas dans ma chambre en dehors de cet endroit qui m’aspirait plus de haine qu’autre chose. Le seul endroit où je pouvais me réfugier c’était chez Manika.  J’étais loin de me dire qu’elle et moi allions franchir un cap dans notre relation amical … un cap sexuel.  Ma première fois à dix-sept ans.

Je marchais main dans la main avec  Manika, cela faisait un an qu’on était maintenant ensemble avec elle.  On était en direction  pour rendre visite à mon frère, je le faisais toutes les semaines et elle était avec moi. Notre relation était encore secrète, enfin c’était ce que je pensais encore !  La haine que nos pères avaient l’un pour l’autre les faisait agir comme des enfants. Son père nous avait espionné en faisant suivre sa propre fille, déjà qu’on échappait difficilement  au paparazzi.  Enfin, tant pis, on s’en fichait et on assumait.  Mais,  comme d’habitude mon père me le faisait payer en punissant  Riaan.  J’avais interdiction de rendre visite à ce dernier, je me retrouvais donc devant une porte close et prié de partir de l’endroit où vivait mon frère.  Mon sang ne fit qu’un tour dans mon être.  Je laissais Manika  qui comprit ce que je voulais faire rapidement. Ce soir, c’était un rendez-vous spécial pour mon père, il voulait devenir maire de notre ville : New-York. Il m’avait demandé d’être présent et de faire un discourt, j’avais accepté de faire acte de présence, mais pas de parler. Mais cela allait changer. J’allais me venger, il avait réussis à me rendre aussi mesquin que lui.  Il était content que je parle, se disant qu’en fin de compte, je commençais à prendre les bonnes décisions, si seulement il savait ce que je prévoyais.  C’était à moi de parler.  Je souriais doucement quand l’un des journalistes me demanda ce que je pensais de mon père. Je déposais mon regard sur lui un sourire presque amical sur les lèvres.  «  Ce que je pense de lui ? La  liste serait longue, mais je vais le faire.  Il est égoïste, menteur. »  Il me regardait et tenta de m’arrêter. «  Mon fils à un léger problème avec a drogue  en ce moment. »  Disait –il en me poussant pour prendre le micro. Je descendais dans la fosse où se tenait tous les journalistes, expliquant qui il était réellement y comprit qu’il n’avait pas un, mais bel et bien deux fils.  Après cela, je partais, j’avais besoin d’évacuer ma haine. J’allais à la salle de sport pour m’entraîner pour le match de boxe que j’avais dans peu de temps.

«  J’ai une solution ! » Disais-je à  Manika.  Elle m’avait annoncé y a quelques jours qu’elle attendait notre enfant. Elle était enceinte.  Nos parents ? Si on leur disait il demanderait l’avortement et au vu de ma relation conflictuelle avec mon père actuellement ce n’était pas la bonne chose à faire.  «  On doit tenter de leur faire ouvrir les yeux  Tiaan !  Je te sais mal de ne pas voir  Riaan depuis cette histoire et je me sens coupable. » Je soufflais et venais la prendre dans mes bras. «  Ne t’en fais pas tu n’y es pour rien, tu n’as rien fait ! Tu as toujours été là pour moi ! »  Je la regardais attendant qu’elle me demande la solution qui trottait dans ma tête depuis peu de temps.  Elle finissait au lieu de ça par se blottir dans mes bras.  J’embrassais son front, j’aimais sa présence, j’avais besoin d’elle pour me sentir bien, malgré que le manque de mon frère était énorme.  Je caressais sa joue en déposant mon regard dans le sien.  «  On peut tout simplement partir ! Tu le sais ils n’accepteront jamais notre relation, mais on peut leur dire et leur réaction fera notre choix ! » Je savais que pour elle aussi il était difficile d’abandonner sa famille, car elle avait besoin d’eux tout comme sa petite sœur avait besoin d’elle.  Enfin, c’était compliqué, mais je n’accepterais pas qu’on parle d’avortement. Alors on finissait par annoncer cela à nos parents et leur réaction fût exactement celle attendu. Un soir, on décida  de se rejoindre et de partir, se débrouiller seuls. On était à la gare routière, on ne savait pas où on allait aller, mais  notre destin allait  prendre un tournant  qui allait changer notre vie à jamais.  Son père ne voulait pas qu’elle avorte, mais il voulait élever son petit enfant, mais sans moi dans les parages, choses que je désapprouvais tout comme  Manika.   Notre choix ce fût tous seul.  Londre .  Notre décision fût prise, une nouvelle vie  qui commençait à nos dix neufs ans respectifs.   Je partais le cœur lourd, sans doute comme elle, pour le coup.  C’était complique d’abandonner nos amis, nos vies et notre fratrie.

Message sur un bout de papier : Je suis désolée ! Prends soin de toi !
Ce message fût celui qui changea à nouveau ma vie tout comme celle de Timéo, mon fils.  Manika était  partie, sans laisser d’explication ou encore  donner de nouvelle ! Je savais juste qu’elle était retournée auprès de sa famille, je le savais grâce au média.  Personne ne parlait d’enfant ou autre. C’était caché. Elle était restée un an avec nous et je lui en voulais de la manière dont elle avait fait ça. Non pas son petit message, non, je lui en voulais d’avoir  laissé notre fils seul  dans notre appartement alors que j’étais au travail. Je ne savais pas exactement combien de temps, il était resté seul dans son parc, mais je ne trouvais tellement pas ça maternelle de sa part.  Je la pensais heureuse, je me posais un tas de question sur ce  qui s’était passée pout qu’elle s’en aille .Me demandant même si son père n’avait pas retrouvé notre trace ou autre chose du style pour la faire chanter. Mais, je n’avais pas pu l’appeler ou autre, je lui en voulais, même le cœur en morceau, il était impossible pour moi de me laisser aller pour le bien de mon fils. J’avais eu beaucoup de mal à me remettre de ça, même si pour le coup, je ne m’en étais pas remis. J’avais mi un petit moment avant  de réussir à faire de notre vie à Timéo et moi quelques choses de convenable pour un enfant.   Je n’étais qu’un boxeur professionnel, maintenant, j’étais aussi un ambulancier. Mon fils avait bien grandit, il avait deux ans.  Il ressemblait un peu à sa mère, mais ça je m’en fichais totalement, il avait le regard de mon frère, ce frère qui me manquait, dont je ne pouvais avoir de nouvelle.

On venait de sonner à la porte.  Tim était  à la crèche. J’ouvrais la prote après une garde compliqué au travail n’aspirant qu’à aller me doucher et me reposer avant d’aller récupérer mon fils à la crèche.  Une fois cette dernière ouverte, je restais inerte comme mort.  «   Bonjour ! »  Lâchais tellement froidement que le climat entier de Los Angeles pourrait devenir comme un second antarctique. Mon regard n’était pas plus chaud, j’étais là, avec une seule envie fermer la porte, au final céder à la tentation c’était très bien. La porte claquait sur le nez de Manika. Un an et trois mois qu’elle était partie.  Elle faisait quoi là ?  Je restais contre la porte, le cœur meurtrie par cette rencontre.  Elle cognait à nouveau la porte « Ouvre-moi Tiaan ! » J’ouvrais la porte «  Dégage de là, casse-toi ! »  Elle me regardait et avait l’air si contrarié par ma réaction, comme si j’exagérais la situation. Je soufflais secouant la tête doucement avant de poser ma main dans ma nuque. «  Je veux voir mon fils. » Je me mettais à rire.  «  T’es sérieuse là ? »  Demandais je, même pas j’attendais sa réponse, cela n’en valait pas le coup. «  Tu n’es rien pour lui, alors va-t’en ! Tu n’as aucun droit sur lui ! Je veux ne pas te voir ici, retourne vivre ta vie de petite princesse ! » Je claquais la porte une nouvelle fois à son nez, elle retenta de me  la faire ouvrir, mais je finissais par appeler les flics.   J’étais loin d’imaginer tout ce qui allait arriver après ça.