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| GRACE (+) Perfection is a disease of a nation | |
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J. Grace Henessy + AGE : 26 ans et toutes ses dents + AGE : 32 + RUMEURS : 1115 + LIVRES STERLING : 465 + DATE D'INSCRIPTION : 11/09/2014
| Sujet: GRACE (+) Perfection is a disease of a nation Ven 21 Nov - 11:13 | |
| | jules grace henessy « I'm gonna live like tomorrow doesn't exist »
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house of lies « You don't get to choose if you get hurt in this world...but you do have some say in who hurts you. I like my choices. » ― John Green
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J. Grace Henessy + AGE : 26 ans et toutes ses dents + AGE : 32 + RUMEURS : 1115 + LIVRES STERLING : 465 + DATE D'INSCRIPTION : 11/09/2014
| Sujet: Re: GRACE (+) Perfection is a disease of a nation Ven 21 Nov - 11:14 | |
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help, I have done it again citation ― Auteur
Un brouillard épais, opaque. J’avais l’impression d’être là sans être là. Pourtant, je savais que je ne rêvais pas. J’étais simplement déconnectée de la réalité, dans mon monde. Je ne savais plus trop ce qui était le fruit de mon imagination ou ce qui faisait partie du monde réel. J’étais dans une sorte de brume ou un nuage de coton, ne sachant plus ce que je faisais vraiment. En fait, c’était un peu comme un oiseau qui laissait ses ailes l’emmener où bon leur semble. Je n’étais plus maître de mon destin ou du moins, du moment réel. Tout était devenu drôle ou fascinant. Le nez de mon ami qui saigne, le petit oiseau qui se pose sur le banc d’à côté, l’effet de la musique dans mes oreilles et cette impression que le monde tourne rapidement autour de moi. Je ne savais plus ce que je faisais mais, tout ce dont j’étais sûre c’est que je ne me rappellerais plus de rien quand je retrouverais un état à peu près normal. Quand je serais redescendue le temps de quelques instants de mon petit nuage pour faire à nouveau face à ma vie insipide et sans intérêt. J’ai toujours été celle qui s’occupait de tout le monde, ne profitant pas de ma jeunesse. Nous étions cinq enfants ; ma jumelle Lucy et mes trois autres frères et sœurs et bien sûr moi. J’ai toujours porté à bout de bras ce petit monde sans qu’ils ne s’en soucient. Ingratitude et irrespect, c’est tout ce que j’ai eu comme remerciements. Et mes parents ? Ou plutôt, mes géniteurs, eux ne pensaient qu’à profiter de leur petite vie à deux, ne pensant à nous que lorsque le chèque des allocations arrivait dans la boîte aux lettres. Alors, j’avais fini par dire merde à tout ce petit monde et j’ai commencé à essayer de vivre seule. J’ai rencontré des personnes incroyables mais, j’ai aussi fait de mauvaises rencontres. Ces rencontres qui vous poussent vers le bas et qui vous font toucher le fond. Aujourd’hui, j’ai plus que touché le fond et je n’arrive pas à m’en sortir. Je ne peux plus m’en passer. La poudre, les cachets ou la fumette. Plus rien n’a de secret pour moi et je n’ai plus aucun secret pour eux. J’essaie parfois de m’en sortir mais, le manque se fait trop présent et je ne peux m’empêcher de tout faire pour trouver de quoi planer. Prostitution, vols, séduction. Tout moyen est bon à prendre pour trouver de l’argent. « Jules, darling, ramène ton joli petit cul par là. On a envie de s’amuser. » Je me levai comme un zombie, titubant vers James. Je m’assis à côté d’eux, attendant de voir ce qu’ils me voulaient avec son ami. J’avais ma petite idée mais, je n’étais pas d’humeur et j’en avais marre de lui servir d’objet pour assouvir ses besoins. Ça avait été marrant les premiers temps, on s’amusait bien mais là, je ne voulais plus jouer avec lui. Sa bouche trouva mon cou et ses mains trouvèrent ma taille. Je me soutirai à son emprise, essayant de me reculer et de me relever mais, je n’y arrivai pas. « Fais pas ta prude Jules, je sais que t’aimes ça… » Il me plaqua sur le sol et se mit sur moi pour m’empêcher de partir. Sa bouche retrouva mon cou et descendit vers la naissance de mes seins. J’essayais de le repousser mais il était beaucoup trop fort alors, je fis ce que je pouvais et le griffais sur le visage. Il s’écarta mais pas assez pour que je puisse m’enfuir. « Sale putain ! » Le coup partit sans que je ne m’y attende et je fus sonnée. Les larmes commencèrent à couler sans que je ne puisse les contrôler. Tu t’es mise dans une belle merde Blackburn… « Hey, qu’est-ce que vous faites ! » A l’entente de la voix, les deux loustiques s’en allèrent et l’inconnu vint vers moi. Il me sourit et me releva avant de m’emmener. Je ne me souviens pas du reste mais, son visage est gravé dans ma mémoire. Il m’a aidé ce jour-là et je n’ai jamais eu l’occasion de lui dire merci. *** J’étais assise dans ce canapé comme tant d’autres jours auparavant. Je regardais par la fenêtre, attendant que tout commence. C’était bizarre. Au départ, j’avais refusé de me prêter au jeu, à cette mascarade. Et puis, j’avais fini par voir ça sous un nouvel angle. C’était pour mon bien, j’en avais besoin. J’avais enfoui beaucoup trop de choses pendant toutes ces années et il fallait que je fasse quelque chose, que je sorte la tête de l’eau pour enfin respirer à nouveau. « Comment vous sentez vous aujourd’hui Jules ? » Je le regardai, cherchant mes mots, cherchant comment définir mon humeur. Humeur toujours changeante et instable qui finissait par être maîtrisé et surmontable. Je soupirai un bon coup avant de me tourner vers lui. « Bien. Je sens que je fais des progrès et que je me contrôle plus qu’avant. » Il fit un geste pour me dire de poursuivre. Je ne savais pas par où commencer. C’est toujours difficile de s’ouvrir lorsque l’on a toujours tout gardé pour soi. J’ai toujours été la fille forte, la fille qui portait sa famille à bout de bras sans jamais rechigner à le faire. Et puis, je me suis rebellée et finalement, mon univers s’est effondré. J’avais fini par fréquenter les mauvaises personnes, ne sachant pas vraiment où m’arrêter. J’ai fini dans une spirale infernale et aujourd’hui, je voulais m’en sortir. « Je n’ai plus autant de sautes d’humeur que d’habitude. C’est quelque chose de nouveau pour moi parce que j’arrive à contrôler mes émotions sans toucher à la drogue ou à l’alcool. J’ai eu peur de redevenir dépendante quand vous m’avez parlé de prendre les médicaments et, j’avoue que j’étais sceptique mais, merci. Je vous remercie de m’avoir tendu cette main dont j’avais besoin. » Je me rassis un peu mieux, me mettant un peu plus à l’aise. Il me laissait beaucoup de liberté sur ce fauteuil, comme s’il voulait me donner cette impression d’être chez moi. Et au fond, ça m’aidait à me sentir à l’aise pendant que je lui déballais ma vie minable et mon passé plus qu’outrageux. « Grâce à vous, j’ai décidé d’enterrer mon passé et d’avancer. Et pour commencer, j’ai fait la demande pour changer de prénom. J’aimerais prendre mon deuxième prénom, Grace. Je ne sais pas si cela sera accepté mais, je croise les doigts pour que ça le soit. » Il me sourit et je compris que j’avais fait le bon choix. Je commençais à connaître mon psychiatre et lorsqu’il laisse transparaître une émotion, c’est quand il est plutôt fier ou mécontent de ma façon de voir les choses. Il referma son cahier et s’installa un peu plus dans son fauteuil. « Et bien, je pense que j’ai fini mon travail avec vous Mademoiselle Blackburn. Je me ferais un plaisir de vous revoir comme nous avons prévu de faire lorsque vous sortirez du centre mais, il n’est plus utile que je vous vois tous les jours. Vous avez fait d’énormes progrès et j’en suis heureux. » Il se leva et j’en fis de même. Il m’accompagna jusqu’à la sortie et avant de prendre la porte, je le pris dans mes bras pour le remercier. C’est bizarre de prendre son thérapeute dans ses bras mais, ça fait du bien. Il venait de me donner le feu vert pour reprendre une vie normale et je comptais bien faire honneur à la confiance qu’il venait de me donner.
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J. Grace Henessy + AGE : 26 ans et toutes ses dents + AGE : 32 + RUMEURS : 1115 + LIVRES STERLING : 465 + DATE D'INSCRIPTION : 11/09/2014
| Sujet: Re: GRACE (+) Perfection is a disease of a nation Ven 21 Nov - 11:14 | |
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anything could happen citation ― Auteur
« S’il te plaît, Jules. J’ai besoin que tu fasses ça pour moi. Je sais que je me suis beaucoup trop reposée sur toi par le passé et que je n’ai pas été là pour toi quand t’en avais le plus besoin. Mais, c’est ma chance de me racheter et de pouvoir t’offrir le renouveau qui t’est nécessaire pour tout recommencer. » Je la regardai, réalisant ce qu’elle était en train de me demander. C’était énorme. Et risqué. Et irresponsable. D’autant plus que c’est complètement stupide et immature. Pourquoi me demande-t-elle une telle chose alors qu’elle a une vie rêvée avec un compagnon charmant et un boulot pour lequel des filles seraient prêtes à tuer pour l’avoir. Que se passait-il dans sa vie pour qu’elle abandonne tout ça ? A quoi bon avoir construit tout ça si c’est pour renoncer à tout lâchement, sans dire un mot. Enfin, sans en parler à tout le monde. « Lucy, tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Je commence à peine à m’en sortir et tu veux que je complique un peu plus ma vie, qui l’est déjà bien trop, pour tes beaux yeux ? C’est non. » En fait, j’étais totalement perdue. Pourquoi ? C’est la seule question qui tournait en boucle dans ma tête. C’était étrange cette manie qu’ont les gens de tout envoyer en éclat lorsque les choses marchent bien pour eux. Ma vie n’a toujours été qu’un chaos. Un merdier dont je commence à peine à voir le bout. J’ai toujours galéré, faisant passer les autres avant moi. J’ai beaucoup trop sacrifié pendant ma vie pour la voir détruire ce que j’ai contribué à construire. Même si c’est indirectement. Et finalement, je compris. J’ai toujours tout donnait à ma jumelle, lui offrant le temps et la chance de pouvoir réussir sa vie. Et moi dans tout ça, qu’est-ce que j’avais gagné ? Rien. Juste une putain de maladie et des problèmes de drogues. J’ai trainé dans les pires endroits avec les pires personnes et dans les pires affaires. J’ai fait des choses dont je ne suis vraiment pas fière, jusqu’à me sentir sale et insignifiante. Tout ça pour voir que ma famille, elle, s’en est très bien sortie grâce à moi. Je refuse de laisser passer cette chance. J’ai toujours été la tête de notre duo, la fille intelligente alors que ma jumelle était la jolie fille, se servant de ses charmes. Et c’est elle qui avait réussi à tout avoir. C’est pourquoi, alors qu’elle allait partir, que je la retins. Oui, on pourrait croire que je ne savais pas ce que je voulais ou que j’avais encore une de mes fameuses saute d’humeur. Mais non. « Okay. J’accepte. Je pense avoir assez pris de claques dans ma vie à votre place pour vous offrir ce que vous vouliez. C’est à mon tour de goûter un petit peu au bonheur. J’estime le mériter. Alors, c’est oui. Pour un an, pas plus, pas moins. » J’avais l’impression d’avoir pactiser avec le diable et, il faut avouer que c’était tout comme. *** Je rentrai tranquillement chez moi. Enfin plutôt, chez nous. Je ne me ferais jamais à l’idée de vivre avec un homme qui n’est pas le mien. J’avais passé l’une des plus longues journées de ma vie et je n’avais qu’une envie, prendre un bon bain avec un verre de vin blanc. Me prélasser et me détendre étaient la seule chose dont j’avais besoin là, tout de suite. Pourtant, j’avais le sentiment que la journée n’était pas finie. Ma patronne m’avait cassé les pieds toute la journée pour que je lui trouve son putain de foulard Hermès dont elle rêvait tant. J’avais fait toutes les rues de Londres pour le trouver enfin. Tout ça pour qu’elle me dise qu’en fait, elle n’aimait finalement plus les couleurs et que je pouvais le mettre dans la réserve d’habits du magazine. Comment dire qu’à cet instant précis, j’avais eu envie de sauter sur le bureau et de lui crever les yeux. J’arrivai enfin chez moi et je trouvai que c’était étrangement calme. Je posai mes affaires et avançai dans l’appartement. Et là, ce fut le choc de ma vie. Lucy. Qu’est-ce qu’elle fichait ici alors que ça ne faisait pas encore un an qu’elle était partie. Elle avait dit un an. Pourquoi est-ce qu’elle a changé ses plans ? « Lucy ? Qu’est-ce que tu fiches ici ? » Je vis le regard de Charlie se poser sur moi et je vis la colère dans ses yeux. Oui, je lui avais menti mais je ne suis pas à l’origine de tout ça. Elle était venue me voir, comme une fleur, me demandant de prendre sa place et moi, j’avais acceptée parce qu’après tout, je méritais une seconde chance. Mais qu’il m’en veuille pour ça, je ne comprenais pas totalement. « Je suis rentrée plus tôt. Je n’ai pas pu te prévenir avant et en fait, je ne pensais pas qu’il y aurait quelqu’un dans l’appartement. » Je levai les sourcils en signe de surprise. Elle s’attendait à quoi ? Elle allait arriver, prendre ce qui la chantait et repartir ? Elle vit encore dans un doux rêve… Je m’assis sur le fauteuil à côté du canapé sur lequel Charlie était assis. « Charlie sait ? Est-ce que tu sais ce qu’elle m’a demandé ? » « Je sais juste que vous êtes des putain de menteuses et que vous m’avez mené en bateau. Comment j’ai pu être aussi con pour ne pas me rendre compte de la supercherie… » Il me faisait de la peine. Je me suis attachée à lui, développant un amour amical inébranlable. Pourtant, je me sentais mal de le voir se prendre la vérité en face et de ne rien éprouver. Après tout, le mensonge est fini pour moi et je peux vivre telle que je suis maintenant, sans avoir à faire semblant d’être Lucy. « Je suis désolée que tu l’ais appris comme ça… J’aurais préféré que tu sois au courant de tout ça autrement. » J’espérais qu’il ne m’en voudrait pas trop mais, je m’étais lourdement trompée. Il ne m’avait plus adressé la parole depuis que j’étais parti de chez eux. Je comprenais qu’il ait besoin de temps mais je venais de perdre un ami que j’adorais. J’avais gardé le boulot de Lucy, ma patronne préférant le boulot qui avait été fait pendant ces quelques mois où j’étais là plutôt que pendant les années où Lucy avait travaillé pour elle. J’étais contente de ça, j’aimais ce job et c’était la seule chose dans laquelle je ne merdais pas. J’avais replongé aussi. Et ça, c’était la pire chose que j’ai pu faire. Je retombe bien bas, perdant quelque peu mes repères depuis que je ne suis plus chez Charlie et Lucy. Je n’ai plus personne qui me fasse tenir le coup et avancer.
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